VI. Exercices de conversation.



VI.1. Voici quelques thèses. A vous de trouver :

  • des arguments pour les prouver ;
  • des arguments pour les réfuter (antithèses) ;
  • des exemples pour illustrer vos arguments.
  1. Vivre, ça consiste à gêner les autres. Ou, alors, il faut renoncer à toute personnalité.
  2. Le comportement des motards est antisocial.
  3. La musique rock, la house musique poussent les jeunes vers les stupéfiants.
  4. La mode des jeunes c'est un défi aux adultes.
  5. La vie des jeunes n'est pas toujours rose.

VI.2. Commentez :

  1. Il faut que jeunesse se passe.
  2. A chaque époque sa chanson.
  3. Si la jeunesse savait, si la vieillesse pouvait.
  4. Les fous inventent les modes et les sages les suivent.
  5. L'habit ne fait pas le moine.

VI.3. Sauriez-vous dire de quoi dépend l'adoption d'une mode. Donnez une réponse développée et argumentée.

VI.4. On parle souvent des "caprices" de la mode. Essayez d'expliquer pourquoi.

VI.5. Et vous, êtes-vous attentif à la mode, à ses changements, à ses caprices ? Suivez-vous la mode de près ? Comment faites-vous pour vous habiller à la mode ?

VI.6. On dit que suivre la mode ce n'est que des "coups de tête" à 13 et 25 ans, qu'on les rejette avec l'âge. Êtes-vous d'accord ? Quelles sont les raisons de ces coups de tête ? Laquelle vous semble la plus valable parmi celles qui sont mentionnées ci-dessous, argumentez votre choix :

  1. s'affirmer
  2. manifester son indépendance
  3. agresser la société
  4. être comme les autres de votre âge
  5. lancer un défi aux adultes
  6. attirer l'attention
  7. choquer les autres
  8. se réaliser

VI.7. Comment faites-vous pour :

  1. plaire aux autres
  2. ne pas grossir
  3. être élégant(e)
  4. être coquet(te)?

VI.8. Débats. La mode reste un mouvement de masse résonnant dans tous les secteurs de la production, production d'idées et de comportement, d'objets de consommation.

VI.9. Avez-vous jamais fait partie d'un groupe de jeunes (hippies, punks...) ? Si non, expliquez les motifs de votre non-participation. Si oui, faites part de votre expérience.

VI.10. Jeu de rôles. Votre frère qui a seize ans fait partie d'un groupe de rockers. Votre mère en est très inquiète. Trouvez des arguments valables pour calmer votre mère. N'oubliez pas : il faut que jeunesse se passe !

VI.11. Travail en deux groupes. Les locataires de deux maisons voisines souffrent de la pétarade des motos pendant la nuit. Il est question de porter plainte au commissariat du quartier (par écrit).

VI.12. Jeu de rôles. Situation de conflit.

Une discothèque vient de s'installer au sous-sol d'un immeuble. Les habitants de la rue, au bout de quinze jours, décident de fonder un comité pour aller déposer une plainte au commissariat de police (bruit assourdissant de la musique jusqu'à deux heures du matin, cris et chants dans la rue ...). Le comité se rend au commissariat où le responsable de la discothèque est également convoqué. Le commissaire arbitre cette confrontation. Au cours de la discussion, on arrive aux solutions de quelques compromis (respect des horaires de fermeture, meilleure isolation acoustique ...). Distribuez les rôles et jouez la scène.

VI.13. En tant que journaliste d'une revue pour les jeunes écrivez un article sous le titre "La jeunesse a toutes les audaces". Concours des articles.

UNITÉ 3. LES JEUNES : LEURS IDÉES ET LEURS ASPIRATIONS

Les jeunes des années 90 préfèrent

les actes aux discours, la pratique

à la théorie, la mécanique à la politique.

Finis les maîtres à penser, les prophètes,

les gourous. Finies les grandes causes.

Vivent la vidéo, le bricolage ou la télématique.

Une génération pas rebelle, mais

indépendante. Assez bien adaptée

en somme, et sachant habilement

concilier la mode et le programme.

Le plaisir et la nécessité.

(F. Gaussen, Le Monde, 1995)

I. Textes à étudier

I.1. A qui ressemblent les jeunes d'aujourd'hui ? A leurs parents ? Qu'est-ce qui constitue leur bonheur : un emploi ? une famille ? l'amitié ? le progrès de la société ? Lisez les textes ci-après et recherchez les réponses aux questions précitées.

Texte 1

La génération cocon

La jeunesse est notre boule de cristal. Elle dit la relève. Chaque fin de décennie L'Express interroge donc la jeunesse. En 1959, les garçons faisaient tout à la fois la nouvelle vague. En 1969, les cadets viennent de remonter les bretelles de l'Histoire. Fin de la récré. En 1979, les trois "je veux" de la jeunesse demandent très poliment une France écologique, un travail sûr et une famille chouette. Aujourd'hui, les jeunes ont achevé leur révolution autour de la galaxie des valeurs. Ils pensent comme leurs géniteurs. Les voilà extrémistes du convenable et du comme-il-faut.

Nous avons l'honneur et l'avantage de vous présenter en 1989, des papy boys et des papy girls. Ou, si vous préférez, les "fils à pépé". Plus le président avance en âge, plus il a de tifosi. Grand Tonton est entouré de petits-neveux qui lui offrent des chocolats fourrés aux amandes douces en guise de sondages : 63% le trouvent vraiment bien ou très bien. Hyper, quoi ! Dans un monde où l'éphémère dicte sa loi, la jeunesse souhaite pouvoir se mettre à l'abri. Et reconnaissants.

Bien. Mais qu'on ne leur en demande pas beaucoup plus au chapitre politique : 70% s'y intéressent peu (bof !) ou pas du tout (nul !).

Les idéaux s'enrayent. 83% des jeunes les jugeaient nécessaires en 1979 ; ils sont 69% aujourd'hui. Surprenant, à un âge où l'on a le coeur plus grand que le monde ? Pas vraiment. Depuis les années 60, les jeunes exigeaient d'être reconnus. C'est fait. Ils ont maintenant une carte jeunes qui donne droit à toute une gamme de réductions. Ils ont un centre information jeunesse, des salles de concert et un ministère. La jeunesse a des droits, la jeunesse existe.

Puisqu'elle vous le dit ! En roulant d'ailleurs des mécaniques : 53% ne doutent guère de l'aptitude de cette génération à influencer les destinées du pays ! Contre 32% en 1968. Comme on voit mal ces jeunes apolitiques occuper le théâtre de l'Odéon et mettre en cortège l'imagination au pouvoir, il faut donc regarder ailleurs. Du côté lobby économique. D'abord, les jeunes consomment beaucoup, ils se sont fait étiqueter "crackers" par les hommes de marketing. Ils mettent leur grain de sel à toutes les sauces. C'est eux qui "prescrivent" à leurs parents la future chaîne compacte ou la nouvelle marque de yogourt.

Et leurs valeurs prennent un sérieux coup de pompe. Une allure carrément conservatrice. Supersympa, c'est tout ce qui relève, eh oui ! de l'État assistance : la protection et l'égalité sociale, le socialisme, la nationalisation ... Adieu, les anars !

Leur ennemi N1 est le chômage. Leur idéal ? La réussite professionnelle. Ce qu'ils veulent savoir de leur avenir ? L'emploi. Un leitmotiv, le "chomdu". Il y a de quoi : 950.000 en sont frappés ! Sur 100 jeunes supposés être entrés dans la "vie active", 25 pointent, 8 ont un emploi précaire et 19 patientent dans un stage d'initiation à la vie professionnelle.

Se couper de l'État, on le comprend mieux, ce serait sectionner un cordon ombilical vital. Ils ont 20 ans et déjà un fil à la patte. Tout juste se permettent-ils de réprimander les profs : 16% d'avis favorables en moins par rapport à 1968. Pas rancuniers, généreux même, quand on sait qu'un jeune sur trois sort encore de l'école sans diplôme ou muni d'un inutile certificat d'études primaires. Non grata sur le marché.

Mais alors, direz-vous, pourquoi persistent-ils à afficher, à 90%, comme très ou assez heureux ? Une colle. Une colle à laquelle le sondage L'Express apporte un premier élément de réponse qui devrait faire débat : 48% d'entre eux affirment, en effet, connaître dans leur entourage quelqu'un qui souffre de troubles psychologiques. Un chiffre alarmant ! Les sociologues avaient déjà noté la montée en puissance de la drogue, de l'alcoolisme et, tout simplement, des angoisses graves. Cette fois, c'est certain : ce malaise n'a rien à voir avec la puberté, puisqu'il concerne surtout la tranche des 25-29 ans.

Nos jeunes aspirant au bonheur portent beau en société et dégustent en solitaire leur mal-vivre. La frénésie vestimentaire, les maquillages, les relookages incessants de ces pseudo-grands viveurs ne trompent plus. Eux qui considèrent l'amitié comme la deuxième condition du bonheur, derrière le travail, ont près de trois fois moins de relations avec les voisins que leurs aînés !

Le bon vieux compromis, on ne connaît que lui, c'est la famille ! Le cocon sublime ! Le seul qui vaille qu'on risque sa peau : 52% le pensaient en 1969, 84% en 1989. Cette griserie du foyer conjugal, rebaptisée "cocooning", semble donc à la hausse. Après tout, l'amour à 20 ans, c'est l'amour toujours. "Mon mec à moi !" soupire à grands coups de voix Patricia Kaas. Tout est dit, et ça ne fait quand même pas un phénomène de société.

Pas plus que l'engouement des post-adolescents pour l'Europe : 78% quitteraient la France si on leur offrait un travail chez nos voisins. Les jeunes citent, comme pays d'accueil privilégié, l'opulente RFA. Au fond, la jeunesse est bien toujours ce qu'elle était.

(G. Malaurie, L'Express, 1990)

Texte 2

Une génération aux ailes coupées

"Je les trouve très raisonnables, étonnamment sensés et réalistes. [...] J'ai presque du regret de les voir aussi lucides et mûrs, plus que sages, se préparant à leur avenir de bourgeois installés et fidèles."

Ce qui la frappe le plus : leur inquiétude face au chômage. "Cette angoisse prend dans leur tête une proportion bien supérieure à la menace réelle. [...] Cette peur a des effets pervers. Au lieu de regarder en eux-mêmes et de se demander ce qu'ils aiment, quelles sont leurs aptitudes, ils cherchent à accumuler les diplômes, les options, pour surtout ne se fermer aucune porte, aucun débouché." La peur face au sida est plus positive : "Leur trouille peut être drôlement efficace, si elle les conduit à recourir aux préservatifs."

Ils ne ressemblent en tout cas pas à leurs parents. "C'est manifestement une génération qui n'aime pas la pagaille. Pas d'emballements, pas d'écarts... Ils sont merveilleux de pantouflardise." Elle est même choquée de les voir à 63% favorables aux châtiments corporels. "C'est scandaleusement excessif."

A mettre à leur actif : une réelle franchise. "Ils n'essaient pas de jouer les romantiques ou les affranchis. Ils ont une perception d'eux-mêmes très réaliste, loyale, et même une certaine humilité." Et un espoir pour l'avenir : "Bravo pour leur adhésion à l'Europe et à la fraternité."

"J'ai l'impression que c'est une génération qui, par rapport aux précédentes, a les ailes un peu coupées. Parce que la réalité est plus dure, parce que la menace économique est accablante."

(M. Gentzbittel, proviseur du lycée. Le Parisien, 1989)

I.2. Répondez aux questions de la page 49.

I.3. Commentaire :

tifosi - partisan, fanatique

carte jeunes - carte de réductions

théâtre de l'Odéon - lieu de réunions des jeunes pendant les événements de 1968

cracker - celui qui mange tout le temps

chaîne compacte - chaîne stéréo miniaturisée

chomdu - le chômage

I.4. Retenez les mots et les expressions ci-après, employez-les dans la conversation :

aspirer à qqch faire la nouvelle vague
boule, n. f. de cristal frénésie, n. f.
carrément, adv. griserie, n. f.
colle, n. f. lucide, adj.
compromis, n. m. montée, n. f. (~ en puissance)
dicter, v. tr. (~ la loi) pagaille, n. f.
donner droit à qqch porter beau
engouement, n. m. précaire, adj.
être à la hausse risquer sa peau

sublime, adj.

I.5. Retenez les mots qui s'associent avec :

  1. compromis, n. m. : signer, accepter, faire, trouver, dresser, refuser un compromis ; un compromis intervient, tend à qqch ; un compromis imparfait, nul, valable, légal, illégal, formel.
  2. précaire, adj. : santé, vie, bonheur, tranquillité, situation, position.
  3. sondage, n. m. : se livrer à, procéder à un sondage ; mener, poursuivre ; un sondage démontre, révèle, établit, prouve ; un sondage minutieux, impartial, préliminaire, d'opinion.

II. Exercices


Дата добавления: 2019-01-14; просмотров: 408; Мы поможем в написании вашей работы!

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