VI. Exercices de conversation



VI.1. Les jeunes Français en chiffres. Commentez :

a) Un Français sur six

Ils sont huit millions et demi et représentent 16% de la population française. Parmi les seize-vingt-quatre ans, les garçons sont plus nombreux que les filles. Une particularité car, dans l'ensemble, la population française est plus féminine (52%) que masculine.

b) Ils ne perdent pas le nord

Nord-Pas-de-Calais et Lorraine sont les régions les plus "jeunes" (17%). Le Limousin, la Corse, la Provence-Côte d'Azur les plus vieilles (1,3%). Mais c'est l'Île-de-France qui les attire le plus.

c) La première fois

Un garçon sur quatre et une fille sur deux seraient vierges à vingt ans. Cinquante pour cent des jeunes filles n'utilisent aucun contraceptif lors de leur premier rapport. Pourtant, 79% des jeunes interrogés par CSA pour le Parisien jugent normal qu'une fille de seize ans prenne la pilule.

d) Derrière les barreaux

Près d'un condamné sur deux a moins de vingt-cinq ans. Au tiercé des infractions : 1. la drogue ; 2. la fraude sur les transports en commun ; 3. vandalisme et chèques sans provision.

Les seize-vingt-quatre ans représentent un peu plus du tiers des détenus.

Parmi eux, très peu de filles : 600 sur 15 000.

(Le Parisien, 1989)

V.2. Lisez les données du sondage fait par le Nouvel Observateur, commentez-les. Dites si les caractéristiques attribuées aux jeunes Français peuvent être appliquées aux jeunes de notre pays.

a. Quelque 20 ans après Mai 68, les sondages successifs montrent que la nouvelle génération de jeunes n'a plus rien en commun avec celle de leurs aînés (ou parents). C'est tout juste s'ils ont entendu parler de 68 ; en tout cas, leur vie est différente, leurs préoccupations aussi. Ce qui était considéré comme un privilège, souvent obtenu par de longues luttes, est devenu chose normale, une banalité même dans la vie quotidienne d'aujourd'hui.

b. La liberté sexuelle est largement acquise, "l'union libre", "le mariage à l'essai" n'offusquent plus personne. Les "filles-mères" ne sont plus au ban de la société, elles forment les "familles mono-parentales" (comme les veuves avec enfants) et sont fortement aidées par la législation. Si la façon de vivre peut encore choquer les proches, la société s'accommode de toutes les formes, de tous les excès dans la recherche de modèle culturel ou d'identité sociale des jeunes, qu'ils soient "rockers", "babas", "rastas", "funkfs" ou "punks". L'essentiel pour les jeunes est d'être "branché" ou "câblé".

c. Cette génération est souvent décriée par les moralistes de la société, comme étant ramollie, "pourrie" par les facilités matérielles, individualiste, égoïste, "je-m'en-foutiste" à tel point que certains parlent de "bof-génération", la génération des blasés, des défaitistes, et affirment qu'ils n'ont pas d'idéal, pas d'opinion politique.

(Nouvel Observateur, 1989)

VI.3. Répondez aux questions suivantes. Donnez des réponses développées et argumentées :

  1. Le problème "Les jeunes et l'armée" existe-t-il dans notre pays ? Quelles sont, à votre avis, les voies de la résolution de ce problème ?
  2. Qu'est-ce qui est le plus important pour vous : la personne ou le groupe ? Faut-il choisir entre "individualisme" et "collectivité" ?
  3. Le problème de l'individualisme est-il valable pour notre société ?
  4. Qu'est-ce qui vous révolte dans la société actuelle ? Croyez-vous qu'on puisse y remédier ? Comment ?

VI.4. En tant que sociologue faites un sondage parmi les jeunes de votre entourage sous le titre "Les jeunes Russes des années 90". Servez-vous du questionnaire ci-dessous :

a. Estimez-vous que vous êtes :

  • très heureux
  • assez heureux
  • malheureux

b. Qu'est-ce qui vous paraît le plus important, dans cette liste, pour que des gens comme vous vivent heureux aujourd'hui ?

  • avoir une profession qui plaît
  • avoir des amis
  • être bien logé
  • pouvoir continuer de s'instruire
  • avoir des enfants

Cité en 1er, en 2e, en 3e.

c. Trouvez-vous que vous avez plutôt de la chance, ou non, de vivre à l'époque actuelle ?

  • plutôt de la chance
  • non

d. Considérez-vous que les études que vous faites vous donneront, pour réussir votre vie, une formation ?

  • excellente
  • satisfaisante
  • insuffisante

e. Croyez-vous que votre génération soit très différente, ou non, de celle de vos parents ?

  • très différente
  • assez différente
  • pas du tout

f. Pensez-vous que les gens de votre génération puissent avoir une influence sur les destinées de notre pays ?

  • oui
  • non

g. Pour chacun des mots suivants dites s'il représente pour vous plutôt quelque chose qui vous est sympathique ou plutôt quelque chose que vous n'aimez pas :

  • protection sociale
  • égalité sociale
  • libéralisme
  • morale
  • socialisme
  • communisme
  • capitalisme
  • individualisme
  • nationalisation
  • privatisation
  • religion

h. Croyez-vous qu'il soit nécessaire d'avoir un idéal ?

  • oui
  • non
  • si oui, quel est votre idéal ?

i. Parmi les valeurs suivantes quelles sont celles pour lesquelles vous seriez prêt à risquer votre vie ?

  • pour votre famille
  • pour défendre votre pays
  • pour changer la société
  • pour défendre la société actuelle

j. Comment considérez-vous le progrès scientifique et technique ? Apporte-t-il à l'humanité plus d'avantages que d'inconvénients ?

  • avantages
  • inconvénients

k. Parmi les catégories de personnes suivantes, quelles sont celles qui peuvent actuellement contribuer le plus au progrès de l'humanité ?

  • les enseignants et les éducateurs
  • les savants
  • les citoyens de tous les pays
  • les économistes
  • les hommes politiques
  • les ouvriers
  • les financiers

l. Vous intéressez-vous à la politique ?

  • beaucoup
  • assez
  • peu
  • pas du tout
  • sans opinion

m. De laquelle des formations politiques suivantes vous sentez-vous le plus proche ?

  • parti communiste
  • écologiste
  • parti constitutionnel-démocrate
  • union démocratique
  • anarchiste
  • monarchiste etc.

n. Qu'est-ce qui vous paraît le plus grave aujourd'hui pour notre pays ?

  • le chômage
  • la drogue
  • le nationalisme
  • le sida
  • la crise économique
  • la crise sociale
  • la crise politique
  • la crise de la morale
  • le terrorisme
  • les centrales nucléaires

VI.5. Rédigez un rapide communiqué de presse en vous basant sur les résultats du sondage (maximum d'objectivité, aucun jugement personnel).

VI.6. Maintenant, analysez les résultats du sondage, commentez-les, tirez-en une conclusion.

VI.7. Faites le portrait de la jeune génération de notre pays. Comparez-le avec celui des jeunes Français. Quelle conclusion en tireriez-vous ?

VI.8. Jeu de rôles. Un journaliste est venu dans votre université, il s'intéresse aux problèmes des étudiants à l'heure actuelle. Il parle avec le doyen de la faculté, les professeurs et les étudiants.

VI.9. En vous basant sur les interviews faites (exercice précédent), rédigez un article sur les problèmes des étudiants, pensez au titre-choc qui pourrait attirer l'attention des lecteurs.

VI.10. Débats.

  1. Un idéal est-il nécessaire dans la formation et la vie des jeunes ?
  2. La jeunesse est la boule de cristal de la société.
  3. La jeunesse sait ce qu'elle ne veut pas avant de sentir ce qu'elle veut.
  4. Qu'est-ce qui être heureux pour les jeunes d'aujourd'hui ?
  5. Sur quoi (sur qui) comptent les jeunes dans leur vie future ?

VI.11. Faites un compte rendu des débats (par écrit).

 

UNITÉ 4. CHÔMAGE : LE CHOC DU FUTUR

Il y a aujourd'hui entre le monde des adultes et le monde des jeunes une distance beaucoup plus grande que naguère. L'entreprise est faite par les adultes et pour les adultes, elle est moins tolérante qu'autrefois à l'égard des jeunes, de leurs modes, de leurs langages et de leur comportement. Les jeunes constituent une catégorie particulièrement frappée par le chômage.

(L'étudiant, 1994)

 

I. Textes à étudier.

I.1. Lisez les textes ci-dessous et répondez aux questions suivantes :

a. Quelles sont les catégories de personnes les plus frappées par le chômage ?

b. Énumérez les mesures arrêtées par la conférence nationale sur l'emploi des jeunes qui a eu lieu le 10 février 1997.

c. La conférence nationale pour l'emploi des jeunes marque-t-elle une nouvelle étape dans le rapprochement entre le système éducatif et l'entreprise ?

Texte 1

Les jeunes, premières victimes

Le nombre des allocataires du revenu minimum d'insertion (RMI), créé en 1988, n'a cessé d'augmenter depuis et atteint aujourd'hui le million.

Chômeurs de longue durée, familles monoparentales, femmes isolées : en France, la pauvreté frappe de plus en plus durement ces catégories de personnes. Mais une classe d'âge a particulièrement souffert, au cours des dernières années, de la dégradation de ses conditions de vie : celle des moins de 25 ans. Une étude de l'Insee sur le revenu et le patrimoine des ménages, publiée en septembre, montre ainsi que leur niveau de vie a baissé de plus de 15% entre 1989 et 1994.

Ce creusement des inégalités dont les jeunes sont les premières victimes a pour cause principale le chômage. En décembre 1995, 850.000 jeunes de moins de 25 ans étaient demandeurs d'emploi, toutes catégories confondues. 550.000, soit 64% d'entre eux, ne touchaient pas d'allocation-chômage. Cette proportion n'a cessé d'augmenter depuis le durcissement, en 1992, des conditions d'entrée dans le régime d'assurance-chômage. Les jeunes, qui n'obtiennent souvent que des contrats de très courte durée, ne parviennent plus à obtenir d'indemnisation. A moins d'avoir des enfants à charge, ils n'ont pas le droit de toucher le RMI avant 25 ans. Ils ne peuvent plus compter sur l'allocation d'insertion, qui leur a été supprimée en 1992.

La solidarité familiale vient certes, dans la grande majorité des cas, compenser cette situation. Au cours des dernières années, le soutien des parents a eu tendance à se renforcer. Les moins de 25 ans cumulent encore assez rarement les deux facteurs majeurs d'exclusion : chômage et isolement. Toutefois, les cas de jeunes à la dérive, en rupture familiale plus ou moins volontaire, sans revenu ni logement stable, semblent de plus en plus fréquents.

Par ailleurs, selon l'enquête du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc), rendue publique en décembre, les jeunes de plus de 20 ans sont de plus en plus nombreux à demander le RMI. En 1995, 37% des nouveaux allocataires avaient de 25 à 29 ans.(J. Fenoglio, Le Monde, 1997)

Commentaires : - Au 1-er janvier 1996 le montant du RMI pour une personne seule était de 2374,60 F.

INSEE - Institut national de la statistique et des études économiques.

Texte 2


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