III. Exercices sur le contenu des textes



III.1. Présentez les différents types de jeunes des années 90. Caractérisez-les. Commentez leur pourcentage et le rapport avec de différents groupes sociaux.

III.2. Qu'est-ce qu'un intellectuel de gauche, un punk, un hippie, un rocker ? Décrivez-les, mettez en relief leurs traits caractéristiques. Essayez de reconstituer les goûts et les attitudes de ces types de jeunes. Par exemple :

  • rapport aux cultures anglo-saxonnes : fort, faible, nul ;
  • options politiques ;
  • goûts artistiques.

III.3. Relisez les légendes qui correspondent à chaque description. Repérez et interprétez les informations suivantes :

  • origine sociale ;
  • relations avec la famille ;
  • formation (faite ou à faire) ;
  • métiers, professions, sources de revenus ;
  • destins probables.

III.4. Avec quel groupe de jeunes sympathisez-vous ? Lequel est à plaindre ?

III.5. La description est faite avec un sourire amusé. Quels sont les éléments qui le montrent ? Repérez les remarques plus ou moins ironiques.

III.6. Rédigez une synthèse concise et objective des textes sur les différents types de jeunes.

IV. Textes complémentaires.

IV.1. Lisez le texte "Les motards", dégagez les informations essentielles.

LES MOTARDS

Quand ils entendent le mot moto, les parents ajoutent les mots danger, vitesse, peur. Mais les jeunes, eux, qu'est-ce qu'ils pensent ? Que font les motards (et les motardes) de leur machine ? Un sport, un passe-temps, un jouet ou plus ? Deux "mordus" essaient de nous faire partager leur passion.

Laurent, 17 ans :

"J'ai toujours rêvé des deux roues. A douze ans, j'avais une bicyclette. C'est mieux que rien, bien sûr, mais ça ne m'apportait pas toutes les joies que j'espérais. Deux ans plus tard, mes parents m'ont acheté un vélomoteur ; tu roules déjà mieux avec une bicyclette à moteur. Puis, j'ai passé mon permis de conduire moto, le jour de mes seize ans, tu vois, je n'ai pas perdu de temps ! En France, le permis est nécessaire pour les motos au-dessus de 50 centimètres cubes.

- Les centimètres cubes donnent la puissances du moteur ?

- Oui, c'est ça, il y a des moteurs deux temps et des moteurs quatre temps. Enfin, je ne vais pas te faire un cours de mécanique.

- Tu as raison, je n'y comprendrais rien sans doute ! Alors, aujourd'hui, tu as une Honda 125. Qu'est-ce que tu fais avec ?

- Plein de choses ! Je m'intéresse beaucoup au trial : c'est une course dans la nature mais pas une course de vitesse. Tu dois passer dans des endroits difficiles, des chemins creux, par-dessus des branches, des pierres. Et tu dois poser ton pied par terre le moins souvent possible. Ça développe le sens de l'équilibre.

- Tu ne prends pas part à de vraies courses ?

- Non, je m'amuse avec des camarades. Nous préférons faire du trial sur les collines autour du village, dans la forêt que d'aller nous promener sur les routes. On se sent en liberté. Ça compte beaucoup pour moi !"

Michel, 19 ans :

"Je viens de m'acheter une Kawa 1000, un gros cube, comme on dit ! J'ai pris toutes les économies de mon livret de Caisse d'Épargne. Mais ce n'était pas assez. Tu sais, c'est cher, une machine pareille ! On m'a prêté de l'argent, et tous les mois, je le rends ! 200 francs. Ajoute l'essence - ça consomme, une Kawa 1000 ! - les pannes - et encore, je répare presque tout moi-même ! Et bien, la moitié de mon salaire y passe !

- Et ça ne te fait pas mal au coeur de dépenser tant d'argent ?

- Pas du tout. Je ne suis heureux que sur ma moto. L'an dernier, j'ai fait le tour de France en solitaire - oui, tout seul - sur une distance de 4 000 kilomètres. Mes meilleures vacances ! Partout, j'ai rencontré des motards qui m'ont aidé, m'ont invité à prendre un verre, ou à dormir chez eux. Quand je vois un motard sur la route, j'ai l'habitude de faire un petit salut de la main, c'est sympa !

- Et les autres gens, comment se conduisent-ils avec les motards ?

- Ça va beaucoup mieux. Le motard ne fait plus peur comme avant. L'image du blouson noir enveloppé de cuir, toujours prêt à se battre avec sa chaîne à vélo, s'efface peu à peu. Mais on gêne encore les gens, quelquefois.

- Quand cela ?

- Quand on fait des fêtes où tous les motards d'une région se retrouvent. Ça fait beaucoup de bruit ! On mange ensemble autour d'un feu de bois, on fait des courses. Alors là, on roule en bande, par vingt, trente... On oublie la solitude.

- Et toi, es-tu vraiment seul ?

- Plus maintenant. J'ai rencontré une fille "extra". Elle roule en Yamaha, elle a une 500. On va peut-être se marier. Mais nous garderons quand même chacun notre machine !

- Et l'accident ?

- Ça n'arrive qu'aux autres... Et puis, un jour on se casse la figure. Mais si on s'en sort, on remonte toujours sur une machine. On a ça dans le sang, je crois !"

(Le français dans le monde, n°151)

IV.2. Commentez les informations essentielles contenues dans le texte lu, tirez-en des conclusions en employant :

donc

bref

en gros

en peu de mots

pour résumer, je dirai que

je résume en quelques mots

IV.3. Faites voir vos connaissances du problèmes "Attention ! Les motards dans les rues !").

IV.4. Laurent dit : "La liberté, ça compte beaucoup pour moi !" Qu'est-ce que la liberté représente pour lui ? Et pour vous ? Donnez une réponse argumentée.

IV.5. Être adulte et être majeur, est-ce la même chose ? Lisez l'entretien de Agathe Godart avec la jeune chanteuse de l'Olympia Elsa, relevez de l'interview tous les traits principaux de l'état nommé "être majeur".

Le sentiment d'être adulte

- Vous venez d'avoir 18 ans. Vous êtes donc majeure. Est-ce que cela va changer votre vie ?

- Pas du tout. Dans ma tête, j'étais majeure depuis longtemps. Disposer de mon argent, ce n'est pas non plus une nouveauté, puisque à 17 ans je me suis fait émanciper pour pouvoir acheter mon appartement.

- Avez-vous le sentiment d'être adulte, c'est-à-dire responsable ?

- Je n'aime pas du tout le mot adulte et je ne sais pas très bien ce qu'il veut dire. Depuis l'âge de 13 ans, je gagne ma vie et je prends mes décisions. Mon père, qui est producteur, m'a toujours fait des suggestions, mais il ne m'a jamais rien imposé. L'Olympia, par exemple, j'avais envie de le faire et, quand j'ai envie de faire quelque chose, j'assume. Même si l'on me décourage, je ne baisse pas les bras.

- Vous ne vivez plus chez vos parents. Est-ce le signe que vous avez coupé le cordon ombilical qui vous reliait à papa-maman ?

- Je suis très proche de mes parents, mais j'ai ma vie, mes copains. Depuis que je vis chez moi, je n'ai plus de comptes à rendre à personne. Je crois qu'en fait, depuis l'Olympia, j'ai grandi, j'ai cessé d'être une petite fille.

- Vous avez le droit de voter. Allez-vous le faire ?

- Je voterai pour la présidentielle ; pour les législatives, je ne sais pas encore. Je ne suis pas passionnée par la politique, et pas très calée sur le sujet.

-Vivez-vous le moment présent ou vous projetez-vous dans le futur ?

- Je me projette dans un avenir proche. J'ai envie de tout, tout de suite. Je ne m'imagine pas dans dix ans. La seule chose que je suis sûre de vouloir plus tard, c'est une famille : des enfants et plein d'animaux.

- Avoir une famille, c'est vital pour vous ?

- Absolument. Les enfants, je les aurai quand je serai prête, pas maintenant ! Mais en avoir, c'est important, parce qu'ils sont la vie, la continuité.

- Quel destin de femme vous fascine ?

- Elsa Triolet ! Elle eut un coup de foudre pour Aragon. Et, des dizaines d'années plus tard, ils s'aimaient comme au premier jour. L'idéal, c'est de rencontrer l'homme de sa vie et de faire toute la route ensemble, la main dans la main.

- Votre définition du bonheur ?

- Le bonheur, c'est un instantané, des moments privilégiés. C'est simple : c'est être en harmonie avec soi et avec les autres, et voir les choses d'une manière positive.

- Pensez-vous appartenir à une génération qui n'est pas gâtée ?

- La vie des jeunes n'est en général pas rose. Il y a le chômage, la pollution, la drogue, la délinquance, le sida. C'est terrifiant.

- Croyez-vous au destin ?

- Dans les grandes lignes, oui.

(Paris-Match, 1995)

IV.6. Pourriez-vous précisez ce que signifient les adjectifs : majeur, adulte, infantile ? Nommez les substantifs correspondants.

IV.7. Sauriez-vous expliquer :

avoir un coup de foudre pour qqn

être en harmonie avec soi

voir les choses d'une manière positive

IV.8. En vous inspirant de l'interview lue nommez tous les traits que vous considérez comme significatifs de "être majeur". Par exemple : conformer ses actes à ses paroles, etc. Continuez ! N'oubliez pas d'expliquer votre point de vue.

IV.9. On dit souvent : "Il est majeur, il sait ce qu'il fait". Est-ce toujours juste ? Citez des exemples.

IV.10. Si un journaliste vous proposait de répondre à la même série de questions, qu'est-ce que vous lui répondriez ? Faites-le ! Soyez sincère !

IV.11. Rédigez le compte rendu de cette interview (par écrit).

V. A travers la littérature.

V.1. Lisez le texte de F. Mallet-Joris "La Saga de Daniel", soyez prêt à répondre à la question suivante :

- A quoi est dû l'excellent résultat de l'éducation de Daniel ?

La Saga de Daniel

Quand Daniel naquit, j'avais dix-huit ans. J'achetai une quantité d'objets perfectionnés : baignoire pliante, chauffe-biberons, stérilisateur. Je ne sus jamais très bien m'en servir. La baignoire soit, mais le stérilisateur ! Je l'emmenais parfois dans les cafés, on l'y regardait avec surprise, ce n'était pas encore la mode. Quand j'allais danser, il dormait dans la pièce qui servait de vestiaire.

A cinq ans, il manifesta un précoce instinct de protection en criant dans le métro, d'une voix suraiguë : "Laissez passer ma maman !" A huit ans, il faisait les courses et son dîner tout seul, quand il estimait que je rentrais trop tard le soir. Il me dépassait déjà complètement. A neuf ans, nous eûmes quelques conflits. Il refusa d'aller à l'école, de se laver, de manger du poisson. Un jour, je le plongeai tout habillé dans une baignoire, un autre jour Jacques le porta sur son dos à l'école ; il hurla tout le long du chemin. Ces essais éducatifs n'eurent aucun succès. Du reste, il se corrigea tout seul. Nous décidâmes de ne plus intervenir.

A dix ans, au lycée, ayant reçu pour sujet de rédaction : "un beau souvenir", il écrivit : "Le plus beau souvenir de ma vie, c'est le mariage de mes parents".

A seize ans, il manifesta un vif intérêt pour le beau sexe. De jeunes personnes dont j'ignorais toujours jusqu'au prénom s'engouffraient dans sa chambre comme des espions de la Série Noire.

Il joua de la clarinette. Il but un peu.

A dix-sept ans, il fut bouddhiste.

Il joua du tuba. Ses cheveux allongèrent.

A dix-huit ans, il passa son bac. Un peu avant, il avait été couvert de bijoux comme un prince hindou ou un figurant de cinéma, une bague à chaque doigt. J'attendais en silence, intéressée comme devant la pousse d'une plante.

Les bijoux disparurent. Il joua du saxophone, de la guitare. Il fit 4.000 kilomètres en auto-stop, connut les tribus du désert en Mauritanie, vit un éléphant en liberté, voyagea couché à plat ventre sur un wagon, à demi asphyxié par la poussière.

Il revint pratiquement sans chaussures, mais doté d'un immense prestige auprès de ses frères et soeurs. Il rasa ses cheveux et fit des sciences économiques. Voilà la Saga de Daniel.

Dans tout cela, où est l'éducation? Si Daniel, qui va avoir 20 ans cette année, est un bon fils, un beau garçon, doué d'humour et de sérieux, de fantaisie et de bon sens, y suis-je pour quelque chose ? Ah, pour rien, pour rien et pourtant pour quelque chose, une toute petite chose, la seule peut-être que je lui ai donnée, la seule, me dis-je parfois avec orgueil, qu'il était important de lui donner : la confiance.

Ce qui ne veut pas dire que tous les problèmes soient résolus. Daniel vient d'acheter un singe.

(D'après "La Maison de papier")

V.2. Répondez à la question de la page 44.

V.3. Sauriez-vous expliquer ce que signifient les mots et les groupes de mots ci-après : la saga ; il me dépassait ; la Série Noire, le tuba ? Faites-le !

V.4. Quelle différence y a-t-il entre jouer de et jouer à ?

V.5. Mettez au masculin pluriel, puis au féminin singulier et pluriel :

tout habillé, tout seul, tout petit, tout occupé, tout puissant.

V.6. L'éducation doit-elle être dirigée ? ou être libérale ? Quel rôle doivent y jouer les adultes ? Pourquoi ? Donnez une réponse bien argumentée.


Дата добавления: 2019-01-14; просмотров: 380; Мы поможем в написании вашей работы!

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