VI. Exercices de conversation



VI.1. Il est des circonstances où les adultes doivent faire preuve de beaucoup de tact en faisant des observations aux jeunes. Faites-le en employant les expressions suivantes : il serait bon de, il serait préférable de, il serait raisonnable de ... dans les situations suivantes :

  • Le fils ne s'intéresse qu'à la musique rock.
  • La fille abuse du maquillage.
  • Le fils rentre après minuit.
  • Les jeunes font beaucoup de bruit en public.
  • La fille passe des heures au téléphone.

VI.2. Dites ce que vous feriez si vous étiez dans des situations similaires :

  • Si vous aviez un conflit avec vos parents ?
  • Si vos parents bloquaient votre initiative ?
  • S'ils vous imposaient leur mode de vie ?
  • S'ils n'acceptaient jamais d'avoir tort ?
  • Si vous aviez un conflit avec votre professeur ?

VI.3. Pourquoi les phrases telles que : "Moi, de mon temps..." et "Après tout ce qu'on a fait pour toi..." provoquent-elles une réaction toujours négative de la part des adolescents ? Que signifie "la dette de l'adolescent" ?

VI.4. Caractérisez le rôle des adultes (parents, professeurs, psychanalystes) dans le cas de tentative suicidaire des jeunes.

VI.5. Si vous avez eu à souffrir d'une injustice, racontez-en les circonstances et dites comment vous l'avez ressentie.

VI.6. Mettez en discussion les idées suivantes :

  • L'adolescent est à la fois un enfant et un adulte.
  • L'adolescence est une période de noeuds.
  • Les parents ont toujours raison.
  • La fonction des parents n'est qu'assurer une sécurité matérielle des adolescents.
  • L'amour maternel est instinct, l'amour paternel est réflexion.
  • La place de la femme est au foyer.
  • Les bonnes relations entre les enfants et les parents sont impossibles.
  • Les parents modeleurs de caractères, c'est de la blague. La véritable éducation ne s'accomplit pas à la maison, mais dans la rue.

VI.7. En tant que sociologue faites un sondage parmi les jeunes sur leurs rapports avec les autres. Analysez les résultats, commentez-les en employant les clichés tels que :

le questionnaire porte sur ...

deux personnes sur trois disent que (croient que ...) ...

moins d'un quart veulent que ...

la moitié a répondu que ...

tout le monde est d'accord pour ...

l'image générale qui sort de ce sondage est une image curieuse (pas étonnante, etc.)

Rapports des jeunes avec les adultes

a. Avec les parents les jeunes aiment parler :

des relations avec des professeurs

du futur métier

des vacances

des événements du pays et du monde

de la mode

de la politique

du sport

des faits divers du quartier

des problèmes sociaux

de la religion

du choix des amis, etc.

b. Parmi les sujets qui donnent lieu à des conflits entre les parents et les jeunes, il y a :

la mode

la coiffure

l'hygiène corporelle

l'emploi du téléphone

l'argent de poche

le choix des amis

l'intérêt pour l'autre sexe

la participation aux travaux de la maison

les sorties (avec qui, où, quand)

le travail scolaire

la liberté d'action

c. Pour éduquer les jeunes, il me paraît préférable :

de leur faire confiance, en leur laissant beaucoup d'initiative ;

de leur donner des conseils, mais de les laisser décider ;

de leur imposer ce qu'ils ont à faire

d. Les sujets que les jeunes aiment bien aborder ?

la jeunesse d'aujourd'hui

la drogue, l'alcoolisme

les problèmes sexuels

l'homme devant la mort

la cigarette

VI.8. Vous êtes invité à la réunion des psychologues. Les sujets à discuter :

a. Les particularités d'âge des adolescents.

b. Les motifs du désaccord entre les jeunes et les adultes.

c. Les adolescents à problèmes.

Choisissez un sujet et préparez un exposé bien argumenté (par écrit).

VI.9. Débats.

Les adolescents et la société.

VI.10. Dissertation à écrire : La bonne entente entre les générations est-elle possible ?

 

UNITÉ 2. Les différents types de jeunes

"Moi, de mon temps..." disent souvent les adultes. Autrefois, les jeunes avaient les cheveux courts, ils portaient un uniforme, ils se levaient tôt. Les maîtres étaient sévères et les punissaient quand ils ne savaient pas leurs leçons par coeur. Et aujourd'hui ? Comment sont-ils les jeunes aujourd'hui ?

1. Textes à étudier.

I.1. Lisez les textes ci-dessous et répondez aux questions :

1) Quel critère est à la base de la première classification des jeunes (texte 1) ?

2) Quels sont les éléments vestimentaires caractéristiques de chaque type de jeunes (texte 2) ?

Texte 1

Les différents types de jeunes des années 90

- Les marginaux (8%)

Il s'agit de jeunes qui aiment s'enfermer dans leur coquille et qui protègent les choses auxquelles ils tiennent contre le monde extérieur.

Une de leur caractéristique principale est une attitude réservée par rapport aux hobby, ils ont peu ou pas d'amis, ils sortent rarement dans les bistrots. Ils ne s'affirment guère. Sur le plan professionnel, ils préfèrent un emploi stable à la carrière. Parmi les marginaux on compte beaucoup d'ouvriers et d'agriculteurs au-delà de 20 ans.

- Les jeunes dynamiques (26%)

Pour eux les loisirs sont très importants. Ce sont des jeunes qui se distancient nettement de la manière dont les adultes occupent leurs loisirs. Le jeune dynamique par excellence a un groupe d'amis fixes et fait partie d'une bande. Les jeunes dynamiques veulent occuper leurs loisirs en faisant la fête, loin des soucis quotidiens du travail. Ils veulent de l'action. Ils passent le plus clair de leur temps à faire du sport, dans des discos, à se retrouver au bistrot, au cinéma ou dans les soirées. Leur image est dictée par des symboles tels que la voiture, la prospérité et les perspectives de carrière. Souvent ils sont sortis d'un lycée médiocre ou d'une école technique. On les retrouve ensuite dans des emplois de bureau, comme indépendants ou le plus souvent comme agriculteurs.

- Les arrivistes (25%)

L'arriviste est celui dont la voie est dictée par l'efficacité et le succès. Il a des objectifs très précis et sait ce qu'il veut. Les loisirs occupent une place importante dans leurs priorités, mais leurs intérêts et leurs idées ont tendance à avoir un lien avec leur travail. Pour résumer, leurs loisirs sont occupés par leur image, leurs activités et la discussion. On trouve un grand nombre d'arrivistes parmi les étudiants.

- Les conventionnels (19%)

Ce groupe s'identifie avec les valeurs traditionnelles. L'image de soi, la consommation, le plaisir n'occupent que peu de place dans leurs loisirs. Ils passent leur temps à lire les journaux, des livres, à aller au théâtre, à voyager et à discuter de sujets intéressants avec des amis. Ils sortent principalement de lycées de niveau moyen et travaillent comme employés ou fonctionnaires.

- Les idéalistes (11%)

Les idéalistes aiment s'opposer aux règles et principes établis. Ils construisent leur image de marque en luttant contre l'immobilisme. Leurs loisirs préférés sont le théâtre, le cinéma, la lecture, la musique et les concerts rock et pop. Ils n'attachent aucune importance aux symboles tels que la voiture. La plupart des idéalistes se trouvent parmi les étudiants.

- Les fonceurs (12%)

Les fonceurs font souvent partie de la classe ouvrière. Leurs loisirs sont souvent une réaction aux frustrations de la vie quotidienne. Leur principale distraction consiste à regarder la télé, mais ils aiment aussi les folles soirées, se retrouver au bistrot ou dans des bars, aller en disco ou à des concerts rock ou pop où ils peuvent vraiment se défoncer.

(B. Heunzlmaier, Opinion, 1994)

Texte 2

Modes de jeunes

Jeunes d'hier et aujourd'hui, punk, new-war, rasta, ska, beurs, hippies, gauchistes, étudiants branchés, qui sont les jeunes Français d'aujourd'hui ? Les décrire, chiffres en mains, n'est peut-être pas très révélateur. Nous avons choisi de vous en faire voir certains, "reconstitués" mais aussi vrais que la réalité.

Le ou la Baba

a) Cheveux longs, souvent sales, à moitié colorés au henné. Visage pâle et unisexe. Regard ambigu. Longue écharpe mauve de laine tricotée. Triskaïl breton porté en sautoir. Badge antinucléaire ("Nucléaire, non merci"). Safi (foulard indien). Gros pull en laine. Parka pseudo-militaire. Jean râpé. Bague en métal torturé ornée d'un bout de verre teinté de couleur noire. Clarks usagées.

b) Abandonnant le lycée pour "faire de la musique", Dominique a été tout d'abord surpris de la compréhension de ses parents qui se sont montrés soucieux de l'aider dans la voie qu'il avait choisie. Mais leur intolérance naturelle s'est révélée lorsqu'il a traité son père, un ancien résistant communiste déporté, de "nazi". Privé d'argent de poche, il a décidé de choisir la liberté en rejoignant Jean-François, Lucien, Muriel, Anne et Bernard dans leur chambre de bonne montmartroise.

Jouant à la guitare ils sont heureux de ne rien faire, malgré la précarité de leurs moyens de subsistance.

Maintenant une certaine douceur de vivre, ils laissent toujours la porte ouverte. Cette ambiance bohème n'est que rarement troublée par les plaintes des voisins ou de la concierge.

Expulsé par la copropriétaire de l'immeuble, le petit groupe devra pourtant un jour se séparer...

Dominique travaille aujourd'hui à mi-temps pour les PTT et continue à faire les vendanges au mois de septembre.

La Punkette

a) Cheveux blonds avec mèches noires ou vice versa. Pour les punkettes extrémistes, le noir et blanc fait place à la couleur : rose, vert. Visage un peu ingrat, un peu révolté, un peu triste. Grosses boucles d'oreilles en plastique de couleur vive. Collier de chien clouté. Manteau ou imperméable en tissu imprimé clair à motifs léopard. Robe unie. Ceinture en métal. Cockring (bracelet américain) assorti au collier. Bas à résilles. Chaussures à talons aiguilles des années soixante en cuir verni noir, rouge ou blanc.

b) La punkette est très jeune, environ 16 ans. Elle suit péniblement une seconde au lycée, ou ne la suit pas du tout. Elle est plutôt petite, un peu boulotte. Elle s'entend mal avec ses parents - des petits-bourgeois travailleurs et modestes - et délaisse quotidiennement la compagnie familiale pour rejoindre sa bande, des punks comme elle. Ensemble ils projettent de monter un groupe. En attendant, elle est groupie de "Taxi-Girls" (groupe de rock français). Le soir elle passe au "Bleu-Huit" (bar), puis au "Rose-Bonbon" (boîte).

Comme elle se couche tard, elle prend un petit speed de temps en temps et ça lui donne parfois des boutons. Son réconfort dans la vie, c'est son petit ami Fuck (c'est un surnom), un punk comme elle. Ensemble ils voudraient "foutre le camp de cette société pourrie pour aller j'sais pas où". Pour le moment, elle prépare du bout des doigts un examen d'entrée dans une école privée de dessin. Elle fait de jolis collages en découpant les vieux Paris-Match des années 60. Un tout petit peu moins révoltée... et elle passerait New-Ware.

La Loden

a) Chapeau cloche en tweed. Raie médiane avec deux peignes derrière les oreilles. Boucles d'oreilles en perle (jamais d'oreilles percées, "ça fait bonniche espagnole"). Carré de soie Hermès ou imitation. Manteau loden bleu marine. Sac gibecière en peau de porc. Gants marron clair en veau retourné. Kilt écossais (parfois jupe-culotte). Mocassins Céline bordeaux.

b) Marie-Christine a été envoyée à la faculté d'Assas par ses parents afin d'y trouver un mari. Elle y restera le temps de rater deux fois sa première année de droit. Avec pour seul bagage ses études secondaires, elle se mettra à la recherche d'un emploi : hôtesse au salon du cheval ou animatrice d'une radio libre d'opposition. Elle essaye de se faire des ami(e)s en organisant des dîners avec l'aide des traiteurs de son quartier. On y dira du mal des nouveaux riches et des étrangers en baissant la voix au rythme des allées et venues de la bonne espagnole.

Si tout se passe bien, elle épousera un ami de la famille. Vous pourrez alors la voir promener ses deux fils au parc Monceau ou au jardin des Tuileries.

Intellectuel de gauche

a) Mèche rebelle sur le front. Lunettes fines, à l'ancienne, cerclées acier ou or, de forme ovale. Visage tendu. Geste préliminaire à toute communication oratoire. Veste de charbonnier en coton noir très épais ou veste d'architecte en velours fines côtes. Vieille chemise de cadre supérieur en coton élimé, portée sans cravate. Sac artisanal français contenant le Monde, une demi-douzaine de pétitions à faire signer. Pantalon de costume dépareillé de flanelle grise. Vieux souliers anglais qu'il ne cire jamais.

b) Révolutionnaire marxiste, fils de bonne famille (protestante), universitaire de haut niveau (recherche en sociologie), père dans les affaires, notre intellectuel-de-gauche déteste le rock. S'il lui arrive parfois d'écouter du middle jazz, de relire André Breton ou de boire un peu d'alcool, il ne se drogue jamais et dispose de peu d'amis hormis ses interlocuteurs ou ses compagnons de combat.

(D'après J.-C. Beacco, S. Lieutaud)

I.2. Répondez aux questions de la page 30.

I.3. Retenez les mots et les expressions des textes lus, employez-les dans la conversation :

arriviste, n. m.

s'affirmer

branché, -e

boulot, -otte, adj

se défoncer

se droguer

excellence (par ~ )

frustration, n. f.

hobby, n. m.

immobilisme, n. m.

marginal, -ale, -aux, adj.

être en marge

précarité, n. f.

travailler à mi-temps

révélateur, -trice, adj.


Дата добавления: 2019-01-14; просмотров: 447; Мы поможем в написании вашей работы!

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