Система исторических чередований



L’alternance suppose la substitution d’un phonème à un autre à l’intérieur d’un même morphème (radical,affixe, ets). Un morphème peut donc avoir plusieurs formes phoniques dans une langue donnée sans que sa valeur morphologique en soit détruite. L’alternance oppose deux phonèmes dans le cadre d’un même morphème qui fait partie de différentes formes d’un mot ou bien de deux mot différents.

Ex. Le suffixe –ier est susceptible d’avoir 3 formes phoniques: <je> - portier, et moins fréquentes <ie> ou <ije> - ouvrier.

On distingue deux espèces d’alternances: vivantes et historiques. Les alternances vivantes sont conditionnées par la norme orthoépique moderne. On leur nomme aussi «les alternances phonétiques». Les alternances vivantes sont essentiellement vocaliques: <e-E> dans les verbes comme accélérer (j’accélère – nous accélérons).

Certaines alternances vivantes de l’ancienne langue sont susceptibles de disparaître. C’est que la raison phonétique qui les a engendrées n’existe plus. De cela témoigne la conjugaison des verbes du 1er groupe qui a subi le nivellement du radical à la fin du moyen âge. Dans le verbe aimer <ai> du radical accentué alternait avec <a> du radical inaccentué en vieux français: j’aime – nous amons. L’alternance dans le radical des verbes du 1er groupe accentuait les différences morphologiques des formes. Les voyelles s’alternaient en raison du développement différent qui affectait les voyelles accentuées et inaccentuées en ancien français.

D’autres alternances autrefois vivantes sont pourtant conservées par la langue eu vert des fonctions grammaticales qu’elles assument. Ces alternances ne s’appuient plus sur la structure phonétique du français, elles ne relèvent plus aucune règle phonétique du fr. On leur donne le nom d’alternances historiques ou phono morphologiques.

Les plus importantes parmi les AH:

1.Dans le verbe pour marquer le nombre. Elles servent à opposer le Sg au Pl à la troisième personne.

a)consonne <t, d, s, z, v, p, m, j> / zéro de son: il bat – ils battent, il paraît – ils paraissent.

b)voyelle nasale/voyelle orale+consonne nasale: il craint-ils craignent, il vient-ils viennent.

c)voyelle/voyelle+consonne <o-a>, <ǿ-œv>: il vaut-ils valent, il peut-ils peuvent.

d)voyelle orale-voyelle nasale: il fait-ils font,il va-ils vont.

2. Dans les noms et les adjestifs pour opposer le masculin au féminin.

a)consonne <d, t, ∫, z, r> /zéro de son: chat-chatte, français-française.

b)v nasale-v orale+c nasale: chien-chienne, paysan-paysanne.

c)les alternances <f-v>,<k-∫> sont plustôt rares: veuf-veuve,sec-sèche.

3. Dans le verbes quelques-unes des alternances vocaliques expriment les différences du temps: il peut-il put, je lirai-je lirais.

4.L’alternance <o ouvert-o> oppose certaines formes d’adjectif possessif au pronom possessif: notre – le nôtre.

5.Consonne simple-consonne géminée. Cette alternance affecte, dans le verbe, la consonne <r>. Elle sert à opposer l’imparfait de l’indicatif au conditionnel présent: il mourait-il mourrait, ou bien à opposer le présent et le futur dans les verbes avec le radical qui se termine par un <r>: nous éclairons-nous éclair(e)rons, vous désirez-vous désir(e)rez.

6.L’alternance <k-∫> au début du mot sert à distinguer les mots d’origine savante de ceux d’origine populaire: camp-champ, cause-chose, cancre-chancre.

 

 

Liaison

La liaison est une alternance historique, parce qu’elle est un vestige de l’enchaînement de l’ancien fr oύ toutes les consonnes finales se prononcaient dans n’importe quelle position. C’étaient, à l’époque, des consonnes à tension décroissante. Devant une initiale vocalique les consonnes finales du mot précédent s’articulaient en formant une seule syllabe avec la voyelle initiale du mot précédent. Elles devenaient alors des consonnes à tension croissante. Or, l’enchaînement ne crée pas de sons nouveaux, il ne fait que changer la nature articulatoire de la consonne qui se lie à la voyelle.

En vertu de la loi de la réduction des groupes de consonnes qui affectait ces groupes à l’intérieur d’un mot aussi bien qu’à l’intérieur d’un groupe accentuel, les consonnes finales s’amuïssaient (становились непроизносимыми) et tombaient devant une initiale consonantique: le(s) livres. Elles persistaient par contre devant une initiale vocalique: les_amis.

Deouis la Renaissance, la loi de la réduction des groupes des consonnes n’est plus aussi rigoureuse. Le français tolère de nombreux groupes de consonnes dans les mots d’origine populaire, d’ailleurs aussi en raison de la chute du e instable. La langue admet également, depuis le 19e siècle, des suites vocaliques.

La liaison en tant qu’alternance historique perd du terrain en français actuel.

Le caractère traditionnel et historique de la liaison se révèle dans la qualité de la consonne qui apparaît en liaison.

Tantôt ce sont les consonnes sourdes <t>, <k>, bien que le mot ait en graphie d, g: grand homme. Tantôt c’est la consonne sonore <z>: dans une maison.

La prononciation des consonnes comme sourdes dans la liaison s`explique par le fait qu’en ancien français toutes les finales consonantiques étaient sourdes, les consonnes sonores du latin ayant subi l’assourdissement à la fin du mot français: grandem-grant, longus-lonc. Vers la fin du moyen âge l’orthographie a restitué les consonnes finales étymologiques, mais la prononciation avec liaison a gardé ses particularités.

La sonorisation du <s> est due également à l’orthoépie du préroman et de l’ancien fr qui rendait tous <s> intervocalique sonore. Le fr actuel, par contre, admet la consonne sourde <s> en position intervocalique – adosser, passer. Il s’agit donc d’un fait historique gardé par la langue, bien que son orthoépie ait changé considérablement.

On peut classer les liaisons en fonction de leur rôle et de leur place dans la langue en 2 groupes:

l.essentiellement traditionnelles et l.à valeur morphologique.

I. Les liaisons du 1er groupe sont traditionnelles du fait qu’elles n’ont aucun appui ni dans le système phonétique ni dans la structure morphologiquede la langue actuelle. C’est une pure et simple convention.

Les principales:

1)pronom-sujet on, vous, ils, elles+verbe – on évite.

2)préposition monosyllabique+article indéfini (ou substantif) – dans un coin

3)article indéfini du masculin (ou adjestif possessif ou démonstratif)+substantif ou adjectif - un ami.

Toutes les autres variantes sont facultatives (ne s’emploient presque pas dans le langage parlé).

Les liaisons essentiellement traditionnelles caractérisent le plus souvent le style de l’énoncé, ce sont donc des liaisons à valeur stylistique. Bien que le style soit le critère prépondérant, il y a toutefois d’autres facteurs non moins importants: le f.syntaxique et le f.phonétique.

a)les rapports syntaxiques exigent que la liaison réunisse tous les élements d’un groupe rythmique, d’un mot composé constituant une unité sémantique et grammaticale: deux longues_heures, un pot_au-feu.

b)le facteur phonétique veut qu’un monosyllabe se lie plus facilement qu’un polysyllabe: en_un jour, mais pendant un jour.

II.Les l. à valeur morphologiques.

Utilisées dans la lnague à des fins grammaticales. Par ex, la flexion intérieure des verbes dans les langues germaniques.

En sa qualité d’alternance historique la liaison en <z> a commencé depuis longtemps à assumer les fonctions du pluriel. Au 17e siècle on disait couramment: mille-z-amitiées. Le fait que la l.apparaisse là ou le mot en liaison ne comporte aucun s est un témoignage de haute importance.

La liaison à valeur morphologique du pluriel s’établit de nos jours entre le substantif et l’adjestif en postposition, ctd entre dux groupes accentuels: des camps_ennemis, des puissances_incconnues.

De nos jours cette espèce de liaison addecte également les deux styles et devient l’indice du pluriel du groupe entier.

 

 


Дата добавления: 2015-12-17; просмотров: 29; Мы поможем в написании вашей работы!

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