Le contenu des sciences criminelles



Le développement actuel des sciences criminelles a fait éclater en plusieurs rameaux l’étude du crime et ses conséquences. La criminologie consiste à rechercher les causes de l’infraction et à se pencher sur l’âme du criminel.

Directement liée à la criminologie, qui s’efforce de déterminer les causes du mal, la politique criminelle propose les remèdes. Si des statistiques sérieuses et suffisamment générales montrent, par exemple, que l’alcoolisme ou certains genres de films sont des facteurs de criminalité, des interdictions appropriées constitueront des moyens de lutte contre le crime, c’est-à-dire des armes de politique criminelle.

D’autres études criminologiques relatives à l’aspect physique des délinquants tendant par exemple à déterminer la taille moyenne des criminels laisseront parfois la politique criminelle impuissante.

Des auteurs ont voulu ramener les facteurs de criminalité aux causes individuelles (jadis Lombroso et la théorie du criminel né, aujourd’hui les biologistes étudiant les anomalies chromosomiques), d’autres ont mis l’accent sur les facteurs sociaux de criminalité (Ferri et sa sociologie criminelle): toute la politique criminelle pouvait se trouver orientée dans une direction bien différente selon le cas. On parle plus volontiers, aujourd’hui, de constellation de facteurs, pour exprimer l’idée que les causes du crime sont complexes et qu’il serait vain de prétendre les ramener à l’unité. Ainsi se trouvent mis en lumière à la fois l’intérêt de la criminologie et l’extrême difficulté de cette science.

La criminalistique est nettement distincte de la criminologie, bien que ces deux termes soient, à l’heure actuelle encore, trop souvent confondus. Elles est, en effet, la recherche des infractions et des coupables par des voies scientifiques, et appuyée sur la médecine, la chimie, la physique, les mathématiques -l’observation et la psychologie aussi- elle aboutit souvent aux résultats absolument remarquables. Les laboratoires de police scientifique sont de précieux auxiliaires de la justice pénale, et l’étude des indices et traces diverses (empreintes digitales, arme à feu etc.), fait à l’heure actuelle l’objet de techniques qui comptent au nombre des conquêtes les plus sûres des sciences criminelles modernes.

Avec la procédure pénale, on aborde déjà un ensemble de règles juridiques qui vont permettre la mise en œuvre pratique du droit pénal. Matières importantes que celles qui concernent l’organisation judiciaire répressive ainsi que le déroulement du procès pénal et qui est aussi comme le reflet des conceptions, libérales ou autoritaires, des droits de l’individu face à l’Etat. Qu’il s’agisse de la composition des juridictions (un seul juge, ou un collège de juges? Des jurés non professionnels à côté de magistrats de carrière?) ou du déroulement de l’instruction, par exemple (procédure secrète ou publique? Et secrète à l’égard de qui? Avec assistance d’un défenseur?), c’est comme un leitmotiv, la liberté individuelle qui demeure, la préoccupation constante de ceux qui s’intéressent à cette manière.

Naguère encore partie intégrante du droit pénal, la science pénitentiaire tend, aujourd’hui, à acquérir une existence autonome. Il s’agit ici (on parle parfois de pénologie) de déterminer les mesures pénales les plus efficaces et d’en préciser le régime.

Le droit pénal, lui, est la branche du droit positif qui détermine les infractions et les sanctions applicables à celles-ci: tous, faits plus graves que de simples fautes et sanctions civiles. Mais l’on distingue, surtout pour les besoins de l’enseignement, un droit pénal dit général et un droit pénal dit spécial.

Par droit pénal général, on entend l’ensemble des règles applicables à toutes les infractions quelles qu’elles soient. Prenons un exemple: on admet que la simple tentative d’infraction doit, en certaines conditions, être exprimée; la détermination de ces conditions soulève de difficiles problèmes, qui seront les mêmes pour le vol, l’escroquerie. La complicité peut susciter les mêmes difficultés, qu’il s’agisse de l’empoisonnement, des coups et des violences, de l’évasion.

Le droit pénal spécial, lui est l’étude des infractions envisagées une à une: c’est une sorte de catalogue descriptif, qui définit ce qu’est un assassinat, un vol, une diffamation, etc. Les infractions ainsi considérées sont aujourd’hui si nombreuses que le droit pénal spécial, à lui seul, mériterait de fort substantiels développements.

3. Répondre aux questions:

1. En quelles branches les sciences criminelles sont-elles divisées?

2. Comment définit-on la notion de criminologie?

3. En quoi la politique criminelle consiste-t-elle?

4. Comment les théories différentes expliquent-elles les facteurs de criminalité?

5. Quelle est la différence entre la criminalistique et la criminologie?

6. Comment le droit français définit-il la procédure pénale?

7. De quoi s’occupe la science pénitentiaire ou la pénologie?

8. Que détermine le droit pénal?

9. Pourquoi distingue-t-on le droit général et le droit pénal spécial?

10. Qu’est-ce qu’on entend par le droit pénal spécial?

4. Exercice phonétique:


- avoir la chance

- drapeau (m)

- direction (f)

- garage (m)

- chauffeur (m)

- au bord du trottoir

- grossir

- brave homme (m)

- pourboire (m)


 

5. Lisez ce texte en entier:

 

EN TAXI

«Taxi! Taxi!» — Je n'aurai pas la chance d'en arrêter un... Parbleu, avec cette maudite pluie, tous sont pris d'assaut... Et celui-là?... Non, son drapeau est baissé... La nuit, au moins, on aperçoit de loin leur petite enseigne lumineuse, qui montre qu'ils sont libres, mais, le jour, il faut avoir le nez dessus pour être fixé. Ah! Enfin! «Psstt! Taxi! — Quelle direction, monsieur? — Le Bois de Boulogne. — Non, monsieur, je rentre au garage, à Vincennes...» Patience! Un vieux chauffeur (ancien prince russe, bien sûr!) se range au bord du trottoir. C'est pour vous. Montez. Déclic du petit drapeau qui s'abaisse. Et, tous les 200 mètres, le chiffre du compteur va grossir. Ne soyez pas maussade pour autant: votre chauffeur est un brave homme qui ne demande qu'à faire un «brin de causette». Mais n'allez pas oublier son pourboire... Si vous donnez moins de 10 pour 100 il bougonne; à 10 p. 100 il remercie; à 15 p. 100 il sourit. A 20 p. 100 vous avez droit à un coup de chapeau, ou au salut militaire.

6. Préparez les questions en rapport avec le texte.

Grammaire

L’ADVERBE


Дата добавления: 2015-12-21; просмотров: 15; Мы поможем в написании вашей работы!

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